Maladie rénale chronique du sujet âgé : profils épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs dans 280 cas colligés au CHU Aristide-Le-Dantec de Dakar - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
En Afrique subsaharienne, peu de pays disposent de registre de maladie rénale chronique (MRC), notamment pour le sujet âgé. Cette étude avait pour objectif de déterminer les profils épidémiologiques, cliniques, étiologiques, et évolutifs de la MRC chez les sujets âgés.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique sur une période de cinq ans, du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013. Étaient inclus, les patients âgés d’au moins 60ans et qui présentaient une maladie rénale chronique. La maladie rénale chronique (MRC) était retenue selon les critères de NKF/KDOQI 2002. Les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, étiologiques, et évolutives ont été analysées avec le logiciel SPSS. Le p était statistiquement significatif pour des valeurs inferieurs à 0,05.
Résultats |
Sur 4644 patients hospitalisés ou reçus en consultation durant la période de l’étude, 280 étaient âgés d’au moins 60ans et présentaient une MRC ; soit une prévalence hospitalière de 6,03 %. L’âge moyen des patients était de 68,04ans±6,95. Parmi les patients, 27,5 % avaient une HTA grade 1 ; 30,1 % une HTA grade 2 et 42,4 % avaient une HTA grade 3. Le DFG moyen était de 19,95±16mL/min/1,73m2. Seuls 48,6 % des patients étaient au stade 5 au moment du diagnostic. La valeur moyenne de la protéinurie des 24h était de 1,73±1,92g/24h. La protéinurie constituait un facteur de progression statistiquement significatif de la MRC (p=0,05). Deux cent (58,43 %) avaient une mauvaise différenciation cortico-médullaire. La PBR avait été réalisée chez 7 patients. Trois présentaient une maladie des dépôts de chaînes légères (Randall). Les néphropathies vasculaires représentaient 40 % des étiologies. Vingt-trois patients (8,21 %) avaient évolué vers le stade 5.
Discussion |
La prévalence est plus élevée dans les pays industrialisés, due à l’espérance de vie plus longue et à une meilleure survie des patients atteints de MRC grâce à une prise en charge intégrée.
Conclusion |
Cette étude permet de voir l’ampleur de la MRC chez le sujet âgé, souvent diagnostiquée tardivement et qui résulte dans la majorité des cas de maladies non transmissibles.
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Vol 11 - N° 5
P. 431-432 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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